
« Cet article a été écrit par un humain et sans recours à une intelligence artificielle. Il contient donc d’authentiques fautes d’orthographe et de grammaire, toutes d’origine humaine. Profitez-en, ça ne durera peut-être pas… «
Pour clore cette année 2025, nous avions décidé avec 3 autres familles d’ami·es de faire une semaine de voyage à vélo dans le sud de la France. Même si chaque famille est rompu à l’exercice du voyage à vélo et que nous avions déjà tous pédaler ensemble par le passé, il y avait, cette année, un élément nouveau accentuant particulièrement le caractère aventureux de l’exercice : la période choisie !
En effet, voyager à la Toussaint est en soi un défi. Certes les journées peuvent être douces et magnifiques, mais toute la subtilité réside précisément dans le « peuvent ». Il faut bien se rendre à l’évidence, la tempête a tout autant de chance que l’anticyclone d’être de la partie. Il s’agit aussi d’une « basse saison » touristique, voire carrément une « non saison »… Ayant ça en tête, nous avons donc tenté l’aventure.

Courant octobre, nous avons commencé à étudier les itinéraires possibles. Compte tenu de l’âge des participant·es (la plus jeune n’avait pas encore 7 ans), il fallait quelque chose de facile et si possible protégé. Compte tenu de la saison, il fallait que ça soit dans le Sud. Compte tenu de l’expérience de chacun, il fallait trouver une destination nouvelle à découvrir. Heureusement pour nous, les itinéraires cyclables en France se développe particulièrement vite ces dernières années. Le choix c’est porté sur une version rallongée de la PassaPaïs qui se déroule sur une ancienne voix de fer entre Mazamet et Bédarieux. Pour nous ce sera départ de Carcassonne et arrivée au bord de mer vers Béziers.

Notre périple a donc commencé par 1 jour et demi sur les bords du canal du midi pour remonter vers Castelnaudary. Le temps radieux et la fraîcheur de la Toussaint nous a rendu bien agréable ces premiers kilomètres (dont je n’avais pas garder un très bon souvenir lors de notre derniers passages il y une quinzaine d’années, en juin il faut dire).
Puis nous avons bifurqué en direction de Castres, à moitié sur les petites routes et à moitiés sur le tracé provisoire de la V84 qui comprend la PassaPaïs. Nous garderons un très bon souvenir des bords de la Rigole de la Plaine qui nous a amené jusqu’à Revel ou nous avons fait halte pour la nuit. Et c’est là que la météo a commencé à sérieusement compliquer nos vacances…
Au réveil, la pluie tombe et pas en petite quantité. Une étude attentive des modèles météo confirme que la fenêtre météo se referme, comme ont dit en montagne. De 2 jours de pluie on est passé à 5 et les quantités s’annoncent copieuses et relativement constante dans le temps. Ce ne sont plus quelques averse mais bien une tempête (Benjamin de son petit nom) qui nous attend.

Dans ces conditions, pas question de faire pédaler la petite troupe, il nous faut un plan de repli. S’en suit une demie journée de réflexion, d’échafaudage d’itinéraires et de rapatriement des voitures… Le pourtour méditerranéen semble protégé (grâce au vent, est-ce une si bonne idée?), mais allons nous faire encore des centaines de kilomètres de voiture pour trouver un nouvel itinéraire? Ce n’est pas si facile de changer les plans en satisfaisant tous les critères, surtout à 15 !
Finalement, notre choix se porte sur un itinéraire proche de nous : Narbonne -> Collioure, qui malgré le risque de Tramontane semble être le meilleur compromis. Le transfert s’organise depuis Castres, où nous avons passé la nuit dans une maison que nous avions réservée d’avance, faute de camping dans le coin. Et nous voilà à Narbonne pour commencer une nouvelle aventure. Point de PassaPaïs pour nous, mais 4 jours le long de l’EV8 en direction de la frontière Espagnole !

Nous sommes de retour sur les bords d’un canal, celui de la Robine entre Narbonne et Port la Nouvelle. Le temps splendide et le cadre magique nous fait vite oublier la pluie et le regret de ne pas avoir vue la PassaPaïs. La météo est redevenue radieuse et le chemin coincé entre le canal et les étangs est un bijou des itinéraires vélos français ! Un moment magique.

Cette partie sauvage de l’EV8 dure jusqu’à Leucate. Essentiellement sur chemins, elle nous a fourni aussi tout le sel d’un voyage à vélo : les crevaisons, la chute d’un participant dans le canal et les meilleurs spots photos des vacances ! 24 h auront suffit à nous faire oublié les difficultés rencontrées et le voyage reprend comme s’il n’y avait jamais eu de problème.

Après Leucate, l’EV8 déroule un paysage un peu moins enthousiasmant. Mais qu’importe la dynamique est là et traverser les immenses stations balnéaires, presque vides à cette saison et qui n’existeront peut-être plus d’ici 20 ou 30 ans, nous fournit la matière pour transformer une journée de vélo en un voyage, pour les parents comme pour les enfants. Nous avons dû nous arrêter un jour complet pour laisser passer la tempête Benjamin qui souffla à plus de 100 km/h sur nos tentes.

Finalement la petite équipe est arrivée sans encombre, sous le soleil et avec le sourire jusqu’à Colliour, où nous avons redécouvert ce qu’est une montée avec un vélo chargé (après 100 km de plat presque intégral). Nous étions bien contents d’avoir réussit à changer nos plans, trouver un nouvel itinéraire et découvert de biens beaux endroits !

A titre professionnel, c’était pour moi l’occasion de tester le Charmant Som dans des conditions de voyage chargé (avec 5 sacoches + la tente). Alexia, ma compagne, et moi en étions équipés, tous les deux avec des pneus de 30 mm plutôt lisses. Nous avons fait beaucoup de pistes et de chemins, surtout le long des canaux et tout s’est très bien passé (sauf les 3 crevaisons d’Alexia, merci les Schwalbe G-One Speed !) et j’avoue avoir pris énormément de plaisir à rouler avec un Charmant Som sur ce voyage (il est d’ailleurs en vente sur la page des bonnes affaires 😉 )

J’en ai aussi profité pour tester sur ces 2 vélos un nouveau décaleur pour sacoche Kick Fix dont je vous reparlerai bientôt !
Finalement l’aventure ne se déroule pas nécessairement à l’autre bout du monde, elle peut prendre place dans le Sud de la France et donner lieu à des vacances qui auront ravi autant les grand·es que les petit·es. Vivement le prochain voyage !

Fabien